Les Paparazzis
Problèmatique : En quoi la liberté d'expression interfère t'elle avec le respect de la vie privée ?
I - La Profession des Paparazzis et les répercutions sur les vedettes ...
A - En quoi consiste le travail des paparazzis.
B - La méthode & le fonctionnement de la presse people
II - Deux lois qui se confrontent à la convention européenne
A - Cas où la liberté d'expression est atteinte.
B - Autre cas où le respect de la vie privée n'aurait pas été respecté.
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Closer, Gala, Paris Match, Public, Voici ... Ces noms vous disent surement quelquechose. Peut-être lisez vous ces diffèrents magazines sans même vous l'avouez. Vous n'êtes pas les seuls. De nos jours, entre 7 et 8 millions de personnes lisent la presse people chaque semaine. Cette presse est la plus vendue et évidemment la plus lue à travers le monde. Le mot Paparazzi provient du film Italien de Frederico Felini, La Dolce Vita datant de 1960 dans lequel le héros est accompagné d'un jeune homme, photographe, qui répond au nom de Paparazzo. Ce nom est composé à partir de << Papatacci >> qui signifie << Petit Moustique >> et de << Ragazzis >>, << Jeune Homme >>. Paparazzi est le pluriel de Paparazzo en italien. Cependant, la presse people est au coeur d'un problème éthique. En effet, les paparazzis sont les photographes qui ont pour domaine de prédilection la vie privée des célébrités. Pour exercer leur profession et obtenir leurs scoops, les paparazzis affirment travailer au nom de la liberté d'expression, cependant ils s'opposent au respect de la vie privée. C'est sur cette opposition que nous avons porté notre interêt et nous avons décidé d'analyser les différents droits qui se confrontent dans notre sujet, à savoir : en quoi la liberté d'expression interfère t'elle avec le respect de la vie privée ? Pour tenter de répondre à cette problématique, tout d'abord, nous alons vous expliquer en quoi consiste la profession de paparazzi et quelles sont les méthodes qui fond le succès de la presse people en vous présentant les différentes méthodes employées par les paparazzis. Ensuite, nous étudierons deux cas, dans le premier, nous analyserons un fait ou la liberté d'expression est atteinte et dans le second, plus courant, ou le respect de la vie privée n'aurait pas été respecté. Nous verrons ainsi que dans certaines méthodes, les paparazzis ne respectent pas la vie privée des célébrités, mais nous remarquerons également que les paparazzis sont parfois punis sans avoir dépassé les limites séparant les droits de la liberté d'expression et le respect de la vie privée. Nous conclurons que ces deux lois se confrontent à la convention européenne.
I - La Profession des Paparazzis et les répercutions sur les vedettes ...
A - En quoi consiste le travail des paparazzis.
Les trois principales méthodes des paparazzis
. Arrangement Star - Paparazzi
La première méthode utilisée dans la presse people est normalement un contrat établi entre le magazine et la vedette par une agence servant d’intermédiaire. Les célébrités elles mêmes choisissent leur agence, à qui la plupart du temps elles restent fidèles au cour de leur carrière, et contrôlent ainsi les reportages qui sont faits sur elles et que l’agence se chargera de vendre au magazine. Dans ce cas la presse people paye son reportage à l’agence ou parfois directement la star. La plupart du temps pour des évènements majeurs comme mariage ou autres cérémonies. Ce sont souvent les personnalités les plus célèbres qui préfèrent traiter directement avec les magazines, sans passer auparavant par une agence.
Cette première méthode est donc un arrangement à l’amiable entre les deux intéressés.
Chacun recevra un montant contractuel fixe ou un pourcentage des bénéfices. dans la plupart des cas la moitié revient à la star. Les prix varient entre 200 et 2 millions d’euros et dépendent du niveau de notoriété et du sujet qui occupe les reportages, les plus chères étant ceux concernant la vie familiale : mariage, divorce, naissance etc …
. Paparazzi et photos volées :
La deuxième méthode est celle des photos volées. Pour vendre, il faut du sensationnel, de l’inédit et du scandale. Dans ce cas les magazines sollicitent des paparazzis professionnels et aucune négociation n’a lieu avec la star photographiée à son insu. Les magazines font aussi appel à des agences photos, pour qui travaillent plusieurs paparazzis, à qui ils payent leur scoop souvent plus de 45 000 euros.
Démarche des paparazzis : Les paparazzis sont prêts à tout pour obtenir « LA » photo qui fera vendre le plus d’exemplaires. Ils déploient plusieurs techniques pour arriver à leurs fins : comme par exemple, fouiller dans les poubelles, se déguiser, soudoyer des facteurs ou autres commerçants. Ils vont même jusqu’à la filature afin de trouver plus d’informations. Ils travaillent la plupart du temps avec des informateurs de toutes sortes à qui ils achètent des renseignements. Il est important de préciser que vendre une information n’est pas un délit, ces informateurs ne peuvent donc pas être attaqués puisque rien dans la loi n’est prévu contre eux.
Une fois les clichés pris, le paparazzi les propos à l’éditeur, qui choisit la photo la plus parlante par rapport à l’article. La transaction de la vente ne se fait pas à n’importe quel prix. Cela dépend de la notoriété de la vedette et surtout de ce que montre la photo. Le prix de base pour le cliché de quelqu’un relativement peu connu dévoilant rien du tout est d’environ 300 euros, mais les prix augmentent ensuite très vite pour atteindre parfois plusieurs milliers d’euros.
. Fausses photos volées (Fausses Paparazzades)
La troisième manière de faire dans la presse people est la fausse photo volée. A savoir fausse paparazzade. Il s’agit de star qui font leur promotion avec la complicité du magazine en mettant toute une histoire en scène pour faire croire à une paparazzade. Les photos sont un peu floues, mal cadrées et semblent ainsi être prises à l’insu des vedettes, pour donner l’illusion au lecteur d’entrer dans leur intimité, de voir des inédits : c’est en effet ce qu’il attend et ce qui fait vendre. Cependant il s’agit en fait d’un arrangement entre le magazine et la vedette et non de photos volées. Pour cela, soit le photographe fait appel à la star et, fréquemment, ne lui demande pas seulement de feindre une photo intime mais, tellement ce procédé marche bien, de simuler une scène contre rémunération, soit la vedette en quête de publicité contacte elle-même un magazine pour une fausse paparazzade. Ces reportages se repère par le fait qu’ils sont très flatteurs et complaisants pour la célébrité.
Cependant, leur profession s'expose à certaines limites :
En effet la loi considère qu'il y a atteinte à l'image quand un amateur ou un professionnel de la photographie prend un cliché sans le consentement du sujet, alors que celui-ci se trouve à son domicile, dans un lieu privé ou dans une activité privée.
On considère par exemple que le véhicule est un lieu privé même si les portes sont ouvertes. L'enregistrement de la voix ou d'une gestuelle peut constituer une atteinte à la personnalité lorsqu'il y a imitation dans le but de nuire ou de profiter de son image. En revanche, il est totalement autorisé de prendre en photo une personnalité lorsqu'elle se trouve dans un lieu public (dans la rue, sur une plage public etc...).
Les paparazzis sont donc limités dans leurs manoeuvres. Cependant, certains d'entre eux dépassent ces règles et prennent des photos dans des lieux non autorisés. C'est pour cela que de nombreux photographes sont trainés en justice.
B - Les méthodes & le fonctionnement de la presse people.
D'après une enquête de Thiébault Dromard :
Un centrage sur le scoop : Important pour tout support de presse, le scoop est le ressort fondamental des journaux people.
Un rôle prépondérant donné aux photographes et à la photo : Les principaux rapporteurs de scoops et d’infos sont les photographes (les
paparazzi). Les images représentent 80% d’un journal people.
La mise à bas des tabous : Les journaux people investissent des domaines auparavant protégés. De Mitterrand sur son lit de mort aux déboires du couple Sarkozy, l’investigation de la vie privée des hommes politiques a régulièrement progressé. Idem pour les affaires de drogues ou les relations homosexuelles des célébrités.
La construction de sujets thématiques : Lorsque le scoop manque, les rédactions déclinent des pages thématiques avec du déjà vu. Exemple : les stars et leur manière de gérer l’argent, les régimes qu’elles suivent, comment elles vivent leur grossesse, etc…
Le marchandage d’infos à grande échelle : En payant toute personne qui possède une info intéressante sur une star, les journaux people transforment Monsieur et Madame Tout le monde en indic. L’entourage des stars (80% de la récolte d’infos) est protégé par des artifices comptables.
Une très grande professionnalisation : La gestion des indics, le tri des nombreuses photos proposées par des agences, mais aussi la nécessité de devancer les attaques juridiques générées par les articles, obligent les rédactions people à une organisation très structurée. En 2005, les journaux people français ont fait l’objet de 349 procès.
Un prix au numéro très bas et variable : Généralement vendu à 1 euro 20, un magazine comme « Voici » baisse son prix en été, ou lors de ses scoops les plus fumants.
Une grande maîtrise des nouvelles technologies : Plutôt que de voir Internet comme un concurrent, la presse people utilise le web comme une source d’infos. Les journaux déclinent également leur contenu avec des modules audiovisuels sur leurs sites.
Un monopole du people détenu par la presse papier : Ni la télévision, ni la radio n’ont investit valablement ce domaine en France.
Une politique très proche de l’attente des lecteurs : Les rédactions n’attaquent pas les personnalités très appréciées des Français. Exemple : avec Zidane, préservé de toute incursion dans sa vie privée avant le coup de boule du Mundial 2006, qui l’a fait descendre de son piédestal.
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